Le C.E.O : l’ordre de bataille

Le 22 février 1915, le Ministre de la Guerre donne les instructions nécessaires à la création d’un Corps Expéditionnaire de la taille d’une division et capable de participer à des opérations outre-mer en pays montagneux.

Le général d’Amade est donc nommé à la tête de cette nouvelle unité le 24 février, il est assisté par le lieutenant-colonel Descoins comme chef d’état-major. Le 26, le Q.G. s’organise à Paris et l’organigramme du Corps Expéditionnaire se précise. En plus du Q.G. du général d’Amade, s’ajoute le Q.G. d’une division d’infanterie (la 1ère Division d’Infanterie créée le 4 mars). Cette division s’articule autour de deux brigades d’infanterie : une métropolitaine et une coloniale.

La 1ère brigade (général Vandenberg) est constituée du 175ème RI et du Régiment de Marche d’Afrique.
La 2ème brigade compte deux régiments mixtes coloniaux (4ème et 6ème).

Pour assurer les missions de reconnaissance, la division pourra s’appuyer sur un régiment de marche de cavalerie issu des Chasseurs d’Afrique.
Enfin, l’appui d’artillerie est constitué de deux groupes de 75 de 12 pièces chacun et d’un groupe d’artillerie de montage équipé de canons de 65 à 8 pièces.

A ces éléments combattants s’ajoutent tous les échelons de soutien logistique (boulangerie, parc de bétail, etc.), une compagnie de sapeurs-mineurs, un détachement de télégraphie, un parc du génie, un groupe de brancardiers divisionnaires, un hôpital de campagne, bref tout ce qu’il faut pour assurer l’autonomie du Corps Expéditionnaire dans le cadre d’une projection outre-mer.

L’ensemble des unités est rassemblé le 1er mars 1915 et divisé en deux échelons pour assurer son transfert sur le théâtre des opérations.
Nous reviendrons bien sûr sur la composition de chaque régiment et sur l’origine des soldats qui les composent.

SYLVAIN FERREIRA