HMS Queen Elizabeth

Présentation du navire le plus moderne ayant participé aux opérations aux Dardanelles et qui transportera le chef du corps expéditionnaire britannique, Sir Ian Hamilton, le 25 avril lors des débarquements.

Fleuron de la Navy, le Queen Elizabeth est un super-dreadnought aux mensurations uniques pour l’époque. Sa construction démarre en 1912 aux chantiers navals de Portsmouth. Il est lancé à la veille de la guerre, en octobre 1913. Quatre autres sister-ships de la même classe seront construits. Grâce à un accord commercial avec l’Iran, la Grande-Bretagne voit ses approvisionnements en mazout assurés. Le Queen Elizabeth sera donc un des premiers grands navires de guerre avec des machines au mazout et plus au charbon. Le navire peut ainsi atteindre une vitesse de 24 noeuds (45 km/h) pour un déplacement de 27 500 t.

En plus de sa vitesse, il peut compter sur une formidable puissance de feu avec ses 8 pièces de 381 mm et 14 pièces de 152 mm. Pour assurer sa protection, il est entouré d’une ceinture blindée qui varie de 102 à 330 mm selon les secteurs de la coque. Plus de 900 marins servent à son bord.

Après le torpillage du HMS Goliath le 12 mai 1915 par un torpilleur ottoman, l’Amirauté ordonne le retrait de ce joyau flottant pour le renvoyer dans l’Atlantique. Il manque la bataille du Jutland en 1916 car il est en cale sèche. Refondu en 1926, il participera la Seconde Guerre mondiale au cours de laquelle il sera gravement endommagé à Alexandrie en  1941 par les hommes grenouilles italiens de la célèbre unité Decima MAS.

SYLVAIN FERREIRA