25 avril, 20h30 : les Ottomans contre-attaquent à Koum Kalé

Une fois le village et le fort de Koum Kalé conquis par les premiers éléments du 6ème Régiment Mixte Colonial, les Ottomans de la 3ème Division d’Infanterie vont lancer une série de violentes contre-attaques dès le début de la soirée jusqu’à l’aube pour repousser les Français à la mer.

Dans l’après-midi, les coloniaux ont vainement tenté de prendre le cimetière de Koum Kalé à la sortie sud du village. A 18h, alors que la mise en défense du village et du fort est à peine achevée (voir détail des positions ci-dessous) avec l’aide d’une compagnie de sapeurs, de longues colonnes de soldats ottomans venant du sud sont repérées par une reconnaissance aérienne.

Carte des positions françaises en début d'après-midi le 25 avril

Carte des positions françaises en début d’après-midi le 25 avril

A 20h30, les Ottomans (39ème régiment d’infanterie et le 3ème bataillon du 31ème régiment de la 3ème DI) passent à l’assaut soutenus par l’artillerie de campagne installé au sud-est d’Orhanié mais aussi les batteries d’In Tépé. Les Français ne peuvent pas compter sur l’appui de la Royale dont les tirs sont trop tendus pour atteindre les unités turques qui profitent du moindre repli de terrain pour se dissimuler avant de se lancer à l’assaut des positions françaises. Avant 22h, ce n’est pas moins de cinq attaques ottomanes qui sont repoussées. Le 3ème bataillon repousse notamment un régiment turque parvenu à cent mètres du village en profitant du couvert de l’obscurité. Heureusement pour les Coloniaux, ils bénéficient du soutien d’une batterie de 75 (8ème Régiment d’Artillerie) dont les canons doivent tirer à la mitraille comme au 19ème siècle pour stopper l’élan des Ottomans.

Canon de 75 français en batterie

La nuit s’annonce difficile pour les Coloniaux car malgré les lourdes pertes essuyées par les Turcs, il semble déjà que d’autres contre-attaques se préparent avant le lever du soleil.

SYLVAIN FERREIRA