26 et 27 avril 1915, le 175ème RI entre en lice

Alors que Sir Ian Hamilton a jugé que la mission de diversion opérée par le C.E.O sur la rive asiatique était un succès, il doit faire face à un cuisant échec des débarquements britanniques sur la côte européenne. Aucun des objectifs du Jour J n’a été atteint et les pertes sont lourdes. Dès le 26 au soir, le 175ème Régiment d’Infanterie débarque près Sedd-ul-Bahr entre en lice dès le lendemain.

Le 26 en fin de journée, le 6ème Régiment Mixte Colonial durement éprouvé par les combats de Koum Kalé a rembarqué sans encombre. Dans le même temps, pour soutenir l’effort des Britanniques sur la rive européenne des Détroits, le 175ème Régiment d’Infanterie aux ordres du lieutenant-colonel Philippe débarque sur la plage V vers 23h30 sous les feux sporadiques de l’artillerie turque. Les compagnies s’installent derrière les tranchées britanniques au débouché de Sedd-ul-Bahr.

Débarquement des troupes françaises près de Sedd-ul-Bahr

A 11h, le commandant du 175ème R.I reçoit l’ordre suivant : « Les forces alliées vont se porter sur la ligne : cote 236- cote 200, qu’elles s’efforceront d’atteindre avant la nuit, la gauche du régiment français s’appuyant sur la ligne télégraphique reliant Sedd-ul-Bahr à Achi Baba ».

La pointe de la péninsule

A midi, la progression démarre et le 1er bataillon est à droite, le 2ème à gauche en liaison avec les Britanniques. 1 officier et 3 soldats turcs sont faits prisonniers. A 12h30, le lieutenant-colonel Philippe reçoit un message l’informant que les Britanniques occupent la cote 236.

A 18h, le régiment s’installe sur les pentes du plateau situé au-delà de la plaine Morto et se retranchent pour la nuit. Les deux bataillons déploient trois compagnies en première ligne et une en réserve. La progression doit reprendre le lendemain avec le renfort du 3ème bataillon du commandant Linares qui, après avoir débarqué dans l’après-midi, rejoint le régiment à 21h.

SYLVAIN FERREIRA