Bientôt des renforts et un nouveau chef

Alors que le C.E.O panse ses plaies et que les Turcs, eux aussi épuisés, cessent leurs attaques nocturnes, le C.E.O. apprend que le général d’Amade est rappelé en métropole pour être envoyer auprès du gouvernement russe. Il sera remplacé par le général Gouraud. Autre nouvelle importante : une seconde division, la 156ème D.I. commandée par le général Bailloud (photo ci-dessus), est en cours d’acheminement pour les Dardanelles. Elle va devenir la 2ème Division du C.E.O.

Les motifs du remplacement du général d’Amade ne sont pas clairs ; certaines sources le parlent de maladie mais d’autres parlent d’une intervention direct de Churchill étant les critiques formulées par le général contre le plan, médiocre, du Premier Lord de l’Amirauté. L’arrivée de Gouraud est prévue pour le 14 mai. Nous dresserons son portrait à l’occasion de la date anniversaire de son entrée en fonction.

En ce qui concerne les renforts, avant de parler de la 2ème Division (ex : 156è D.I.) du général Bailloud, soulignons que le 5 mai voit débarquer les renforts suivants pour les régiments existants durement éprouvés par les combats des dix derniers jours :

6ème Régiment Mixte Colonial : 150 hommes arrivés de métropole,

175ème Régiment d’Infanterie : 450 hommes

4ème Régiment Mixte Colonial : 155 hommes

1er Régiment de Marche d’Afrique : 518 hommes.

Enfin, l’approvisionnement en vivres et en munitions permet de débarquer 180 coups pour les canons de 65, 100 000 cartouches et un jour de vivres.

RavitaillementLR

Le nerf de la guerre : la logistique

Quant à la 2ème division, ces premiers éléments doivent débarquer dès le 6 mai avec sa 2ème brigade (4ème brigade coloniale) sous les ordres du général Simonin. Cette brigade est constituée des régiments suivants :

7ème Régiment Mixte Colonial aux ordres du lieutenant-colonel Betrix, composé de 2 bataillons de tirailleurs sénégalais (8ème et 12ème) et d’un bataillon du dépôt du 7ème Régiment d’Infanterie Colonial.

8ème Régiment Mixte Colonial aux ordres du lieutenant-colonel Frèrejean, composé du 7ème bataillon de tirailleurs sénégalais du Maroc, d’un bataillon du dépôt du 8ème Régiment d’Infanterie Colonial et d’un bataillon du dépôt du 5ème Régiment d’Infanterie Colonial.

Ces nouvelles troupes fraîches n’auront pas le temps de s’acclimater et elles seront jetées dans la bataille au fur et à mesure de leur débarquement le 6 mai.

SYLVAIN FERREIRA